Musique et numérique : un duo au top !

La musique, un langage universel

De la musique classique au rap, en passant par le jazz, le rock et l'électronique, la musique est un langage universel qui réunit les générations. Elle imprègne notre quotidien : nous l'entendons à la radio, dans les films, les jeux vidéo et même en faisant nos courses ! La musique possède ce pouvoir unique de transcender nos émotions, de nous aider à nous concentrer, à nous détendre ou à nous motiver. Derrière chaque création, plusieurs professionnels travaillent de concert !

La musique : de l'Antiquité à l'ère numérique

Les premiers battements...

La musique est l'un des premiers moyens d'expression de l'humanité. En effet, en considérant les tons de la voix humaine et la régularité des battements cardiaques, autrement nommée tempo, la musique peut être perçue comme un langage universel.

De l'ère baroque à l'électronique moderne

Chaque époque a ensuite apporté sa note, de la Renaissance au baroque, du classique au romantique, jusqu'à l'ère contemporaine du jazz, du rock, du rap et de l'électro.

Jean-Sébastien Bach, grand compositeur de l'ère baroque (XVIIIe siècle), a établi les fondements de la gamme tempérée. Concrètement, cette dernière permet d'harmoniser les sons des différents instruments pour l'ensemble des œuvres composées. Elle est devenue la norme dans la musique occidentale moderne.

A partir des année 1920, la musique rencontre l'électricité grâce à Léon Thérémine et Maurice Martenot. Chacun en tirera d'ailleurs un instrument à son nom. La synthèse sonore est née. Elle permet aujourd'hui à chacun de produire sa propre musique grâce à la superposition des sonorités sur des outils comme Audacity, GarageBand, Pro Tools, Ableton, Logic Pro, entre autres.

La composition d'un morceau, étape par étape

La réalisation d'un projet musical, qu'il s'agisse d'un morceau ou d'un album, se déroule en plusieurs étapes et mobilise plusieurs experts.

1- Le concept

Tout commence par la création d'un concept : l'artiste imagine le style, le message ou l'ambiance qu'il souhaite retranscrire.
Par exemple, Orelsan, pour son album" La fête est finie" (2017), s'est retiré dans une maison de campagne avec son producteur, Skread, pour préserver une ambiance intimiste et sincère.

2- La composition

Lorsque le concept est établi, la phase de composition débute. Chaque artiste a sa propre méthode : certains débutent par une mélodie au piano, d'autres par une base rythmique.
Le producteur Metro Boomin, par exemple, propose des beats puissants et minimalistes, permettant à l'artiste d'y apposer sa touche personnelle. Lil Wayne, Drake, Travis Scott, Bruno Mars et bien d'autres encore ont bénéficié de son talent pour produire des hits planétaires.

3- L'enregistrement

Paroles et musique en main, il est temps d'enregistrer ! Là encore, chaque artiste a sa méthode : certains privilégient une seule prise pour capturer l'authenticité, alors que d'autres optent pour un processus itératif, avec de nombreuses prises.
Kany West, Daft Punk et Woodkid sont connus pour leur perfectionnisme : certains morceaux ont été enregistrés des dizaines voire des centaines de fois, pour atteindre une performance impeccable tant au niveau du chant que de la musique.

4- Le mixage

Vient ensuite la phase de mixage. Cette étape de la post-production permet d'ajouter des effets sonores (auto-tune, échos, ad-libs...), d'intégrer la voix de l'artiste pour retranscrire au mieux l'ambiance sonore recherchée. 
 

L'artiste s'entoure pour ce faire d'une équipe de concertation. Celle-ci comprend généralement :

• Un ou plusieurs ingénieurs du son pour mener à bien l'ensemble du projet musical.

• Un manager en charge de l'organisation des évènements comme les sessions d'enregistrement, les concerts, le tournage des clips ou les passages en radio.

• Un attaché de presse dont le rôle est d'entrer en contact avec les différents médias (numériques, télé, radio) au nom de l'artiste pour assurer la promotion.

• Un éditeur, qui s'assurera que l'artiste perçoive les droits d'auteur et éventuellement des royalties pour d'autres utilisations de ses compositions (publicités, films, séries, ...).

Ces professionnels peuvent venir de l'entourage de l'artiste, mais la plupart du temps, ils sont rattachés à un label de musique. Le label permet de s'identifier à un genre musical et de bénéficier des réseaux de ce milieu musical.

Une fois le morceau achevé il est temps de le diffuser : par des voies physique (CD, vinyles…)  ou dématérialisées sur les plateformes de streaming (Youtube, Spotify, Apple, Deezer…).

Les métiers de la musique : entre l'art et la technique

Le monde de la musique offre un éventail de métiers, au carrefour de l'art et de la technique :

• Auteur-compositeur-interprète : parolier, musicien et chanteur, trois fonctions pour un métier, celui d'auteur-compositeur-interprète. Artiste complet, il conjugue créativité et technicité pour pouvoir interpréter sur scène ses œuvres musicales.

• Chanteur : du studio aux plus grandes scènes, le chanteur doit être musicien, pouvoir mémoriser les partitions (paroles et notes), travailler l'interprétation d'un rôle selon une mise en scène (opéra, comédie musicale). 

• Musicien : créer des mélodies, les interpréter ou transmettre son savoir, le métier de musicien recouvre une multitude de spécificités. A chacun de choisir sa propre partition !

• Designer sonore : jingle associé à un slogan publicitaire, bruitages pour le cinéma, signaux sonores pour les non-voyants, musique de jeu vidéo... autant d'exemples réalisés par le designer sonore. Entre création et technique, il doit respecter un cahier des charges et des délais imposés par le client.

• Mixeur son : le mixeur son mélange les voix, les musiques, les ambiances... pour donner à un film ou à un disque une ambiance sonore. Une technique complexe qui exige une certaine sensibilité musicale.

• Ingénieur du son : à la fois artiste et technicien, il assure la qualité du son produit pour une réalisation audiovisuelle, un album de musique, un concert ou un spectacle. Il allie pratique musicale et maîtrise de technologies complexes.

Quelles formations pour exercer ces métiers ?

Sans diplôme et jusqu'au bac + 5, il est possible d'intégrer le monde de la musique, tout dépend des fonctions et des compétences recherchées.

• Bac : le Bac S2TMD, Sciences et technique du théâtre, de la musique et de la danse permet de consacrer du temps à sa passion !  Attention, l'inscription dans un conservatoire est obligatoire pour ce bac. Il permet de poursuivre des études au conservatoire ou à l'université.

• Bac+2 : le BTS Métiers de l'audiovisuel option métiers du son ouvre la porte au métier de mixeur son ou ingénieur du son.

• Bac+3 : plusieurs licences permettent de se former aux métiers du secteur de la musique :

  • La licence en musicologie permet de se diriger vers les métiers de l'enseignement et à l'administration et la gestion la musique. 

  • La licence en arts du spectacle prépare aux métiers de l’administration, de la production et de la diffusion de spectacle vivant (théâtre, danse, musique…) ou de film.

  • Les licences professionnelles mention techniques du son et de l'image permettent d'accéder aux métiers d'ingénieur du son, designer sonore, mixeur son.

• Bac+5 : plusieurs masters spécialisés en production musicale existent et mènent pour la plupart à l'ingénierie du son.

Ces diplômes se préparent au lycée, à l'université ou dans des écoles d'art.

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