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Conduire une désileuse : un mélange de mécanique et de technologie de pointe

Publié le 27 juin 2022 Mis à jour le 28 novembre 2022



Vérification, programmation et conduite des engins agricoles, contact avec les gens et les bêtes : le travail de Laurent, chauffeur de désileuse en Coopérative d’utilisation de matériel agricole (Cuma), est varié. Dès son arrivée le matin, il rejoint la désileuse rangée dans le hangar. Cette machine sert à mélanger les ingrédients et à les découper si besoin. L’ensemble est ensuite distribué aux animaux.

« Je commence par faire les niveaux d’huile hydraulique et d’huile moteur », décrit le professionnel. Quand tout est vérifié, il peut partir en tournée. « Elle débute à 6h30, jusqu’à 9h30-10h. On fait 13 fermes sur une tournée de 40 km. » Les cheptels sont essentiellement constitués de vaches laitières, « l’ingrédient de base est donc le maïs, après il y a des aliments, du foin, de la paille, tout est mélangé et découpé si besoin », explique Laurent. « Le matin, on n’a pas trop le temps de s’arrêter : il faut que les vaches soient soignées le plus rapidement possible pour qu’elles puissent aller aux champs dans la matinée. »


 

Une technologie de pointe

Pour effectuer ce travail avec le plus de précision possible, la désileuse est équipée d’ordinateurs. L’un d’entre eux permet « d’enregistrer toutes les rations des adhérents ». Laurent entre certaines données : les aliments, le foin, le maïs, le nombre de bêtes. L’ordinateur « calcule automatiquement toute la quantité qu’il faut pour chaque ferme. Tout est enregistré sur l’ordinateur de la machine. Par exemple, au bout d’un mois on peut savoir combien de maïs on a donné dans une ferme ». 

Un métier, un service

Le travail de chauffeur de désileuse est un véritable gain de temps pour les agriculteurs. « Il y a beaucoup d’avantages : on a une ration hyper mélangée. Le matin, je mettais une heure, une heure et demie à m’occuper de l’alimentation de mes vaches, maintenant je crois que c’est six ou sept minutes. Pendant ce temps-là, je m’occupe de mes vaches et de mes petits veaux. »

De la passion aux études

« Je suis fils d’agriculteurs, donc quand j’étais jeune j’étais content d’être sur les engins agricoles, les tracteurs. J’ai fait un BEP agroéquipement, ensuite j’ai fait un bac pro en alternance sur deux ans. » Il réalise son alternance dans une Cuma. « J’étais 15 jours à l’école et 15 jours en entreprise. J’ai fait des petits boulots entre temps, de l’intérim dans l’agroalimentaire, pour voir autre chose que l’agriculture. » Il finit par revenir à sa vocation première, l’agriculture. Son avenir ? Peut-être qu’il reprendra l’exploitation de ses parents. Une chose est sûre, il « restera dans le monde agricole pour les années à venir ».

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