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Soigneur animalier : un métier loup phoque ?

Publié le 27 juin 2022 Mis à jour le 28 novembre 2022



Elodie est soigneur animalier. Elle s’occupe des mammifères marins et de leur environnement, de leur bien-être. Elle jongle entre phoques et otaries, nourrissage, surveillance et spectacle. 

« Le matin, nous vérifions si nos animaux vont bien, s’il ne s’est rien passé de particulier pendant la nuit », décrit Elodie. « Ensuite, nous préparons le poisson. Puis nous nous occupons de tout ce qui est entretien et nettoyage du milieu de vie des animaux. » Une étape importante pour empêcher les transmissions de maladies. « Nous nous occupons aussi du système de filtration, qui nettoie l’eau du bassin. Pour cela, nous plongeons pour nettoyer les vitres, aspirer le fond, par exemple. Nous sommes tous des plongeurs professionnels. », souligne Elodie.

Des séances d’entraînement

En tant que soigneur animalier auprès de mammifères marins, Elodie fait faire de l’entraînement aux animaux. Une spécificité de son métier. « Tous les soigneurs vont nourrir leurs animaux, les observer, voir s’il n’y a pas de petits bobos. Nous, nous poussons ce check-up grâce à l’entraînement. Nous allons nourrir les animaux en leur demandant des comportements. Par exemple nous leur demandons d’ouvrir la bouche pour vérifier l’état dentaire, ou alors de se coucher pour voir s’ils n’ont pas des bobos… »

Un travail d’équipe

 « C’est un travail que l’on ne peut pas faire tout seul », affirme Elodie. « Nous sommes obligés de travailler en équipe pour avoir un suivi des animaux. Nous faisons des réunions. Nous sommes en contact avec de nombreux interlocuteurs. Par exemple, avec le secteur pédagogique qui va faire les animations commentées, avec le vétérinaire pour le suivi médical, avec notre chef hiérarchique pour les décisions majeures. »

Travailler avec les animaux : patience et persévérance au programme

« La qualité principale pour être soigneur animalier c’est aimer les animaux, la patience, la persévérance », affirme Elodie. Il faut également aimer travailler en extérieur. « Il faut accepter d’avoir un métier physique et de faire des tâches qui ne sont pas forcément très valorisantes, comme le nettoyage, qui peut être une énorme part du métier. » Travaillant avec des êtres vivants, Elodie n’a pas vraiment d’horaires. « Les animaux n’ont pas de jour férié, ils n’ont pas de vacances, donc il y a toujours quelqu’un qui doit être là. Même si l’aquarium est fermé, nous devons venir travailler. Nous avons des roulements pour les week-ends, les jours fériés etc. » Malgré cette contrainte, Elodie aime son métier, notamment parce qu’il n’y a pas de routine. « Les animaux ne sont jamais les mêmes. Nous sommes en extérieur, nous avons un échange avec le public. Ça c’est génial pour moi : on ne s’ennuie jamais ! »

Une immersion pour comprendre le métier de soigneur animalier

« C’est un métier que l’on apprend sur le tas, il y a donc des gens qui viennent d’horizons très différents. Il existe 3 écoles de soigneurs animaliers en France », explique Elodie. « Même si on ne fait pas ces écoles-là, on peut avoir accès au métier de soigneur animalier. Les stages sont importants. Ils donnent une réalité du métier de soigneur animalier. Ce sont des animaux sauvages, ils sont mignons certes, mais ils sont aussi potentiellement dangereux. Nous sommes confrontés de temps en temps à des risques d’agression, il faut en avoir conscience, et je pense que, quand on ne l’a pas expérimenté, on ne peut pas s’en rendre compte. »