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Apiculteur : un éleveur qui n’a pas le bourdon

Publié le 20 avril 2022 Mis à jour le 28 novembre 2022



Les ruches, les cadres, la combinaison, tout y est ! Olivier et Béatrice, deux apiculteurs, respectivement installés en Haute-Loire et dans le Puy-de-Dôme, décrivent leur métier, leur installation, leurs techniques…  

Devenir apiculteur : deux parcours différents

« J’ai commencé l’apiculture à l’âge de 20 ans, j’ai récupéré un vieux rucher d’une grand-tante. Je faisais mes études dans l’agronomie et la biologie, à l’INRA d’Avignon puis en Afrique du Sud, où j’ai commencé à travailler avec l’abeille. J’étudiais les phéromones du couvain et les messages chimiques entre les abeilles », se souvient Olivier. Quand il débute le métier d’apiculteur, il s’installe avec 200 ruches en production bio. « Je suis associé avec deux autres apiculteurs sur une miellerie collective. »

Béatrice, quant à elle, a suivi une formation d’ingénieur en agronomie. « A l’époque, j’avais choisi l’option génétique et écologie. Aujourd’hui je suis assez en phase avec ce vœu initial », sourit l’apicultrice. « Je me suis installée avec mes propres moyens. J’ai financé mon premier lot de 40 ruches. Ensuite, j’ai fait appel à un prêt bancaire pour financer mon installation, je n’étais plus éligible à la dotation jeune agriculteur (DJA). Je me suis vraiment installée sans aide au départ. »

La transhumance des abeilles

La transhumance n’est pas réservée seulement aux ovins et aux bovins. Pas d’inquiétude, vous ne verrez pas les essaims fendre le ciel en direction des montagnes. Olivier et Béatrice ont intégré cette pratique et décrivent leur rythme. « Je suis apiculteur transhumant », explique Olivier. « Je transhume les ruches pour faire du miel de cru. » Béatrice propose une gamme de 8 miels, pour arriver à cela, elle pratique la transhumance. Pour les premiers miels d’acacia et de printemps, les abeilles restent à 400 mètres d’altitude. Pour la fabrication des autres miels Amandine transhume ses abeilles en Haute-Loire. Elles sont alors installées à 1100 mètres d'altitude.

Un métier passion

« En saison, il ne faut pas compter ses heures », constate Olivier. « Ce métier, c’est la passion de l’abeille avant tout. » Outre le fait de faire de sa passion son métier, Olivier apprécie également « être sur le terrain, et la liberté qu’on a ». Mais cette dernière demande une certaine organisation, notamment dans la gestion du temps.

Pour réussir son installation

« Pour être un bon apiculteur, il faut vraiment être au point techniquement, ne serait-ce que sur l’élevage et sur l’aspect sanitaire. Ce sont les deux points-clés d’une exploitation », décrit Olivier. « L’apiculteur doit être autonome au niveau de l’élevage. Il faut pouvoir compenser les nombreuses pertes qu’il peut y avoir. » Béatrice souligne qu’en apiculture, « il n’y a pas qu’un seul itinéraire technique, il est donc vraiment important de confronter les points de vue de différents apiculteurs afin de faire son propre chemin. Le contact avec les autres permet d’apprendre vraiment le métier ».

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