Chef de cultures en production : un métier qui porte ses fruits
ArticleMise à jour le 28 novembre 2022
Publié le 27 juin 2022–Mis à jour le 28 novembre 2022
« Je travaille pour six agriculteurs qui se sont associés dans ce projet de serres légumières. Je suis responsable de cette exploitation, tant au point de vue des techniques culturales que des ressources humaines, de la maintenance, des flux logistiques et des flux produits », décrit Emilie.
« Un métier vraiment très complet »
« Je vais dans les serres plusieurs fois par jour. En fonction du moment de la journée, la plante et le milieu évoluent, comme la température et l’humidité. Il n’y a qu’en observant que l’on peut voir si les conditions appliquées à la serre sont les bonnes ou pas. Tout en découle derrière, que ce soit la main-d’œuvre, la qualité du fruit, le commerce... » Emilie profite de ces temps d’observation pour s’informer sur l’avancée des tâches, comme le palissage, auprès des autres salariés. « C’est un métier où l’administratif prend une grande place. Il y a beaucoup de plannings à gérer, des prévisions de récoltes à faire, une gestion des stocks importante, de la commande de matériel, de fournitures, c’est un métier vraiment très complet. » Ses missions en tant que chef de culture en production ne s’arrêtent pas là, travaillant avec beaucoup de matériels, parfois automatisés, électroniques, « je me dois de savoir détecter une panne, d’en informer soit le service maintenance, soit un intervenant extérieur ».
Des compétences tout-terrain
« Avant tout, il faut être passionné par son métier, par l’agriculture. Il faut être très disponible. Mais je pense que la qualité principale pour être chef de culture c’est vraiment la réactivité. Et celle-ci va dépendre de l’observation que l’on fait de notre milieu vivant », affirme Elodie. Pour être chef de culture en production, Elodie a passé un bac scientifique, puis un BTS agronomie et production végétale qu’elle a réalisé en apprentissage dans un laboratoire de recherches variétales, et elle a intégré une école d’ingénieur agronomique. « Ce qui me plaît le plus dans ce métier c’est vraiment la diversité du travail, c’est-à-dire qu’aucune journée ne ressemble à une autre, c’est tellement diversifié que le matin quand on se lève, on ne sait pas exactement comment va se dérouler la journée. »