L'Isère : capitale de la microélectronique

Nos objets connectés prennent de plus en plus d’espace dans nos activités quotidiennes et désormais dans le milieu industriel. Pour réaliser les différents composants et faire fonctionner nos outils et robots, il est nécessaire de construire des circuits intégrés ou des puces électroniques à partir de silicium. En Auvergne-Rhône-Alpes, l’Isère s’impose au sommet de l’innovation et recense 82 % des établissements du territoire. 

Le secteur de la microélectronique est en plein essor et s’expose donc aujourd’hui à un fort besoin de main d’œuvre. Pour attirer de nouveaux talents dans le secteur, la DDETS 38* présente un reportage, en partenariat avec l’Agence Grenoble Alpes, contenant quatre témoignages de professionnels du secteur. 

Dans l’ordre, Lionel est technicien de maintenance chez un leader de la confection de puces sur-mesure. Après sa reconversion il y a 13 ans, cet ancien du BTP intervient maintenant sur les équipements de production. La pièce de silicium peut passer jusqu’à 1000 étapes de traitement avant de donner la pièce finale. À travers son témoignage, il veut mettre en avant la valorisation que lui apporte son travail en permettant d’assurer la sécurité de la production d’équipements automobiles, médicaux, pour l’environnement… Au sein de son travail il retrouve une convivialité qui se rapproche d’un modèle familial similaire à celui auquel il peut se consacrer en dehors. 

« Je me sens vraiment utile. » 

Arthur, quant à lui, est ingénieur matériaux et garantie l’installation et le bon fonctionnement des machines. Il rencontre sans cesse de nouvelles personnes de cultures très diverses. Il apprécie ce côté humain qui peut s’ajouter à l’expertise technique. Pour confectionner les puces et circuits intégrés l’usine doit être d’une propreté irréprochable, on parle ici de salle blanche.  

« À chaque fois que je rentre dans une salle blanche, je me sens comme dans un livre de science-fiction. » 
 

Sylvie, l’ainée, ne pensait pas retrouver un travail à 57 ans et pourtant elle est maintenant épanouie dans ses nouvelles fonctions au sein de l’équipe de contrôle-qualité. Elle veille à ce que les circuits imprimés respectent les normes européennes et qu’ils ne se soient pas défectueux avant de passer à la suite du processus de fabrication ou à la vente. Grâce à cette opportunité, elle a pu garder cette proximité avec sa ville de cœur et par la même occasion ses proches. Elle travaille au sein d’une équipe encadrée mais avec une ambiance seine qui lui permet d’apprendre tous les jours un peu plus. 

« Avant j’étais cariste dans une usine d’embouteillage d’eau. C’est à mille lieux de ce que je fais maintenant. […] C’est une reconversion réussie. » 
 

Enfin, Marilyse, ingénieure en recherche & développement travaille à l’optimisation dans la conception et la fabrication des circuits photoniques intégrés sur silicium avec des lasers. Ces puces seront par la suite utilisées pour permettre une communication ultra-rapide dans les datacenters ou par ailleurs dans le développement de l’intelligence artificielle.  

Pour retrouver tous ces témoignages en images vous pouvez vous rendre ici.  

*La Direction départementale de l’emploi, du travail et des solidarités en Isère (DDETS 38)