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La mécanisation : tout un programme

Publié le 21 janvier 2022 Mis à jour le 29 novembre 2022



Un robot pour couper les légumes, pour souder le fond de la brique, pour emballer les palettes, pour cuire le jambon, des télécommandes qui actionnent les machines, des logiciels qui en contrôlent d’autres… l’agroalimentaire est un domaine ultra mécanisé. Ce qui fait le plus grand bonheur des programmeurs, des mécaniciens, des managers de productions en industries. Afin d’avoir un aperçu de cette mécanisation Jojol, youtubeur spécialisé dans le high-tech pousse les portes de Sill et de Monique Ranou. Attention effet "wahou" garanti !

Les robots au service de l’Homme

« Une ligne qui fait plus de 150 mètres de long, des machines avec une vingtaine de bras robotisés, je ne m’attendais pas à ça », décrit Thomas, apprenti en licence pro, management de la production en industries agroalimentaires.
Dans les locaux de Sill, Thierry Kerguiduff, technicien de maintenance automatisme, explique qu’ « il y a plusieurs préparations en même temps. Tout se fait sur écran, il n’y a pratiquement plus aucun bouton ». Derrière lui se trouve, par exemple, une machine qui permet de conditionner le jus de fruit. Si le principe de fabrication n’a pas changé depuis des années, la mécanisation a permis d’accélérer les cadences. « Dans les années passées, il y avait trois ou quatre producteurs par ligne. Maintenant il n’y en a plus qu’un. Le robot est au service de l’Homme, ce n’est pas l’inverse », insiste Bernard Drezen, coordinateur syndical du groupe Sill. Chez Monique Ranou, l’automatisation permet également une évolution : « On élimine toutes les tâches répétitives lourdes de manutention pour nous concentrer sur le travail de contrôle de traçabilité du produit », décrit Philippe Faure responsable formation SCO.

La mécanisation créatrice de métiers

« La robotisation n’a pas tué l’emploi, au contraire elle a développé des emplois autres : de surveillance, de conduite, de pilotage et le robot permet de soulager des travaux pénibles », expliquent les professionnels.

Dans les deux entreprises, les métiers sont variés et en constante évolution comme le décrit Morgane Gisdal, lorsqu’elle parle de son métier de technicienne de maintenance automatisme chez Sill. « Je peux faire aussi bien de l’automatisme, de la réparation, de la mécanique. On en apprend tous les jours. L’automatisme évolue tellement ! Il y a toujours une perspective d’évolution. » Pour décrocher ce poste elle a suivi tout un parcours dans la mécanisation. « J’ai fait un bac MAI (mécanisme et automatisme industriel) et après j’ai fait un BTS dans le même domaine mais en alternance. 15 jours en entreprise, 15 jours en école. »

De son côté, Alexandre est apprenti en licence pro management de la production en industries agroalimentaires, son métier est très différent de celui de Morgane. « Le management de production c’est le management de l’Homme mais aussi de la machine. Travailler avec tout ce qui est automatisme me plaisait. J’aime bien essayer de nouvelles technologies. » Et concrètement ? Antoine, lui aussi apprenti en licence pro management de la production en industries agroalimentaires, explique son projet : « en ce moment nos cellules de cuisson sont juste des grands fours à vapeur, avec juste une porte et des thermomètres pour réguler. Mon travail va être de toutes les automatiser pour les contrôler à partir d’un seul moniteur de supervision ».

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