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Robotique : quand la science-fiction devient réalité

Article Mise à jour le 11 avril 2025
Publié le 19 novembre 2024 Mis à jour le 11 avril 2025

De C-3PO et R2-D2 à Optimus Prime et Chappie, les robots qui peuplent nos écrans semblent tout droit sortis d'un futur lointain. Pourtant, ces visions futuristes sont plus proches de la réalité que jamais. Des robots industriels aux assistants domestiques, les spécialistes de la robotique conçoivent des machines qui transforment notre quotidien. Ces professionnels imaginent, programment et optimisent des systèmes complexes, capables d'interagir avec le monde physique de manière autonome ou semi-autonome.

Au cœur de la révolution technologique, la robotique redéfinit les contours de nombreux secteurs, tels que la santé, l'industrie, la défense, l'agriculture et l'aérospatiale. Découvrez comment ces innovations robotiques façonnent notre avenir et ouvrent de nouvelles perspectives.

Des origines à nos jours

Le terme "robot" trouve ses origines dans le mot tchèque "robota", qui signifie "travail forcé", "corvée". Il est inventé en 1920 par l'écrivain Karel Čapek pour désigner un androïde docile, capable d'accomplir des tâches réalisées par l'homme.

En 1942, l'auteur de science-fiction Isaac Asimov popularise ce terme. Il formule les trois lois de la robotique, qui deviennent les fondements éthiques de ce domaine. Ces lois ont inspiré de nombreuses œuvres cinématographiques, de Star Wars à Wall-E en passant par I, Robot et Transformers.

 

Les trois lois de la robotique

  1. Un robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, restant passif, laisser cet être humain exposé un danger.
  2. Un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres entrent en contradiction avec la première loi.
  3. Un robot doit protéger son existence dans la mesure où cette protection n’entre pas en contradiction avec la première ou la deuxième loi. 
Isaac Asimov – Les trois lois de la robotique – Runaround – 1942

L'histoire de la robotique prend un tournant décisif en 1954 avec le dépôt du premier brevet par George Devol pour le robot Unimate. Dès les années 1960, Unimate assiste les ouvriers sur les chaînes de montage de l'industrie automobile, marquant le début de l'automatisation industrielle.

Les années 1970-1980 voient l'essor de la robotique grâce à l'émergence des microprocesseurs et au développement de capteurs sophistiqués. Ces avancées augmentent considérablement les capacités, l'intelligence et l'adaptabilité des robots.

La robotique franchit une nouvelle étape avec le robot Sojourner, qui explore Mars alors même que l'homme n'y a encore jamais posé le pied. Depuis les années 2000, la robotique s'intègre dans de nombreux secteurs, propulsée par l'intégration progressive de l'intelligence artificielle (IA).

Le développement de l'open source (ou code source ouvert) a permis aux roboticiens du monde entier de se connecter et de partager outils (comme Arduino et Raspberry Pi) et connaissances. Cette accessibilité profite à tous, aux débutants comme aux professionnels, favorisant ainsi l'innovation et la collaboration à l'échelle mondiale.

Du concept à la naissance de la machine 

Un projet de robotique se décline en plusieurs étapes. Quelles sont-elles ?

1 - La conception : répondre à un besoin

Le roboticien commence par définir le besoin et les objectifs de la machine. Il élabore un design, sélectionne les matériaux et structures adaptés et valide la conception théorique. Cette étape inclut le choix des composants électroniques, des capteurs et des actionneurs (comme les engrenages mécaniques) nécessaires au bon fonctionnement du robot.

2 - Le prototypage : évaluer la viabilité technique

Le prototypage est une étape cruciale consiste où la viabilité technique est évaluée. Il teste les composants et ajuste le design pour s'assurer que la machine réponde aux exigences prévues. Cela inclut la programmation des réponses automatiques et l'intégration des capteurs et actionneurs.

3 - Le développement logiciel : le cerveau de la machine

La phase suivante consiste à développer le logiciel qui sera « le cerveau » du robot. Le roboticien crée  un réseau de neurones artificiels et programme des algorithmes permettant au robot d'interpréter les informations et d'agir en conséquence. Cette étape inclut le paramétrage des décisions que le robot doit prendre.

4 - Finalisation du projet et support technique

Une fois le projet abouti, le roboticien peut encore fournir un support technique notamment pour réaliser des mises à jour et intégrer de l'intelligence artificielle (IA). L'IA permet au robot de s'améliorer constamment en "réfléchissant" et en prenant des décisions optimales basées sur son apprentissage continu.

Les métiers de la robotique : des experts en action

Le domaine de la robotique offre une diversité de métiers spécialisés, chacun jouant un rôle clé dans la conception, la fabrication et l’utilisation des robots. 

  • Roboticien: spécialiste des systèmes automatisés, il crée des robots, plus ou moins autonomes, qui effectueront différentes tâches, en fonction des besoins des utilisateurs.

  • Ingénieur concepteur en mécanique : grâce à ses connaissances des matériaux, en thermodynamique, des techniques d’automatismes et des logiciels de calculs, il conçoit et produit des robots à usages industriels.

  • Domoticien : il intervient chez les particuliers et dans les entreprises pour installer, programmer et maintenir les équipements automatisés qui améliorent le confort des occupants.

  • Mécatronicien : il crée des ensembles automatisés miniaturisés. Entre mécanique, électronique et informatique il intervient dans de très nombreux secteurs (de l’automobile à la défense).

  • Chercheur en robotique médicale :  il fait évoluer les techniques pour assister les malades, les médecins ou le personnel médical. Il travaille sur des projets de longue haleine, à fort enjeu.

Des métiers accessibles à différents niveaux de formation

Pour se former à la robotique, plusieurs parcours existent, se situant souvent entre l’informatique, l’électronique et la mécanique : 

  • Bac + 2 : Les BTS et DUT en systèmes électroniques ou en mécatronique forment les étudiants aux bases des systèmes automatisés et de la maintenance des robots. 

  • Bac + 3 : Les licences professionnelles en mécatronique ou robotique permettent de se spécialiser dans la conception et la programmation de robots. 

  • Bac + 5 : Les écoles d’ingénieurs et les masters spécialisés en robotique ou en intelligence artificielle ouvrent la voie aux postes à haute responsabilité. Ces formations incluent souvent des projets complexes et des stages en entreprise.

Pour découvrir l'offre de formation aux métiers de la robotique en Auvergne-Rhône-Alpes, consultez Côté Formations.