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Tout est bon dans le cochon !

Publié le 24 août 2022 Mis à jour le 22 mars 2023



« Mon travail consiste à suivre l’alimentation et la bonne santé des truies ainsi que celle des porcelets. Je leur donne à manger, pour qu’ils aillent progressivement vers un autre élevage qui va s’occuper de leur engraissement », explique Isabelle, agent d’élevage porcin.

« Sage-femme en milieu porcin »

« Je m’occupe de la détection des chaleurs. J’ai un nouveau petit verrat souffleur, grâce à lui je peux repérer les truies en chaleur. Une fois qu’on les a toutes repérées, on les insémine. Trois semaines après, on leur fait une échographie. Quand je parle de mon métier à mes amis qui viennent de l’extérieur, je me compare à une sage-femme en milieu porcin. » Le sevrage fait également partie de ses missions. « C’est le passage où l’on sépare les petits porcelets de leur mère », décrit la professionnelle.

Observation, réaction

« Le fait d’avoir informatisé l’alimentation des truies permet de surveiller la courbe d’alimentation d’une truie. Elle ne va pas avoir les mêmes besoins de ration quand elle est gestante et quand elle est en allaitement. La courbe est complètement différente. »

Pour mener à bien cette mission, l’agent d’élevage doit « observer, avoir une expertise de l’animal et après savoir quoi mettre en place si une truie est malade ou si un porcelet est blessé. Dans ce cas, on a un protocole qui nous permet de dire est-ce qu’on lui donne : un anti inflammatoire ou  un antibiotique ? » Lorsque plusieurs animaux sont ensemble, certaines maladies peuvent vite se transmettre à tout le troupeau. Isabelle a également un protocole vaccinal à suivre. Le lavage de la salle est également très important au niveau sanitaire. Il a lieu après le sevrage, et permet d’accueillir de nouveaux animaux sans générer d’autre maladie.

L’informatique au service de l’élevage porcin

« Il y a une grande partie informatisée. Je fais les enregistrements sur place, dans la salle, avec une application sur le smartphone. Après, je fais le transfert sur l’ordinateur. Ces enregistrements informatiques nous font gagner énormément de temps. »

Aimer travailler avec les animaux

Isabelle n’a pas débuté sa carrière professionnelle dans le milieu agricole. « J’ai fait une formation continue, et j’ai passé un Brevet d’études professionnelles agricoles (BEPA) production animale spécialité porcine dans un centre de formation pour adultes. C’est un métier où l’on ne s’ennuie pas, c’est très varié, ça bouge bien. Les animaux ne sont pas des machines, c’est du vivant. Il faut aimer travailler avec du vivant » souligne Isabelle.