La filière batterie joue un rôle majeur dans la transition énergétique et dans la réindustrialisation de notre pays. La région Auvergne-Rhône-Alpes occupe une place importante dans le développement de cette filière stimulée par la croissance du marché des véhicules électriques et la fin des moteurs thermiques à l’horizon 2035.
Vers une production de lithium en Auvergne-Rhône-Alpes
La Région Auvergne-Rhône-Alpes ambitionne de devenir un acteur majeur de la production de lithium en France et en Europe, grâce à deux projets portés par le groupe Imerys : la réouverture de la mine d’Échassières (Allier) et la création d’une usine de transformation à Saint-Victor, près de Montluçon.
Chiffres clés
Il est prévu la création de 150 000 emplois dès 2025 au niveau national avec une forte concentration dans la région.
On recense 149 entreprises qui travaillent pour la filière des batteries dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Elles sont implantées pour la plupart d’entre elles en Savoie et dans les zones d’emplois de Lyon, de Grenoble et de Chambéry dont la gigafactory SymphonHY à Saint‑Fons.
1 600 personnes par an seront formées dès 2025, grâce à la première école de la batterie en France, portée par Verkor.
Les métiers les plus recherchés
Les métiers couvrent l’ensemble de la chaîne de valeur, de l’extraction des matières premières à la fabrication, l’intégration dans les véhicules, la gestion du cycle de vie et le recyclage. La demande est forte, notamment pour les profils techniques, scientifiques et industriels.
Plus de 30 métiers sont fortement recherchés dans le domaine de la métallurgie, chimie, plasturgie, caoutchouc et recyclage. En effet, la filière mobilise de nombreuses compétences, de la recherche à la production, en passant par la maintenance, le recyclage ou encore le numérique.
Les profils les plus demandés sont :
- des ingénieurs en électrochimie, matériaux, procédés industriels ou HSE,
- des techniciens de production, de maintenance,
- des opérateurs en fabrication,
- des experts en logistique, systèmes embarqués ou analyse de données,
- des spécialistes du recyclage.
Des formations déjà existantes comme les BUT en sciences et génie des matériaux, les diplômes d’ingénieur en spécialité matériaux, les BTS électrotechnique ou pilotage des procédés peuvent répondre à ces besoins, mais nécessitent une évolution vers les spécificités de la filière batterie.
Former des experts
Une première école de batterie, constituée d’un réseau d’écoles et d’entreprises, est née en Auvergne-Rhône-Alpes pour former des experts de la filière batterie (ingénieurs, techniciens...) et proposer plusieurs cursus du CAP au doctorat.
Le CNAM Auvergne-Rhône-Alpes propose, en 1 an, un Diplôme de spécialisation professionnelle (DSP) pour devenir agent de production et de maintenance industrielle de batteries électriques.