L’Association pour l’emploi des cadres (Apec) propose pour la deuxième année consécutive un dossier d’enquête pour mettre en avant les métiers cadres porteurs. À l’instar de l’année 2022, les métiers de l’ingénierie et de l’informatique sont largement en tête en 2023. En revanche, la volonté d’optimiser les entreprises semble bien présente, faisant ainsi apparaitre au classement des métiers aussi bien méconnus que nouveaux.
Une échelle empruntée à l’automobile
Afin de mettre en avant certains métiers, l’Apec propose une lecture des métiers dits "poids lourds" et "formule 1". Cette nomenclature s’appuie sur l’évolution du nombre d’offres d’emploi, à l’échelle nationale, postées sur la plateforme entre 2019 et 2022.
Les métiers “poids lourds” représentent les postes pour lesquels le volume d’offres en 2022 est supérieur ou égal à 6000. La demande est naturellement élevée et ce depuis plusieurs années.
Les métiers “formule 1” représentent les postes émergents, dont le volume d’offres en 2022 est supérieur ou égal à 1000 et l’évolution annuelle est supérieure ou égale à 35%. La demande, plus dynamique, a donc connu une forte augmentation. Les besoins changent, les priorités de recrutement suivent.
Il peut arriver que certains métiers soient à la fois “poids lourds” et “formule 1”. Cette année, c'est le cas des métiers de chargé de recrutement et de contrôleur de gestion. Cela traduit le besoin des entreprises de consolider leurs effectifs et assurer leur pérennité.
Ingénierie et informatique : le combo gagnant
Sans surprise, l’ingénierie arrive en pôle position sur le volume d’offres à pourvoir. Les postes les plus prisés sont les ingénieurs en recherche et développement (R&D) tandis que les ingénieurs en efficacité énergétique et mécanique font une entrée remarquée sur le marché. Chacun de ses postes a vu une augmentation de 35% des offres d’emploi. Cette évolution témoigne de la volonté des entreprises de s’adapter à l’air du temps, axé sur le développement éco-responsable.
Du fait de l'explosion d'Internet, le domaine de l’informatique et des systèmes d’information demeure également au sommet de la demande. Les entreprises recherchent des ingénieurs en études et développement informatiques (ou analyste programmeur) ainsi que de développeurs et ingénieurs système. Ces métiers, tous “poids lourds”, sont adossés à celui, "formule 1", de data analyst, qui vise à faire parler les données pour apporter des éléments d’aide à la décision.
Quand l’entreprise se modernise
Sur le web comme au sein de leur structure, les entreprises cherchent à assurer leur développement. Les entreprises privées en charge de la production et de la commercialisation d’un produit sont les principales demandeuses. La logique n’est plus de recruter rapidement mais de recruter mieux.
Pour un développement intrinsèque dans les meilleures conditions, il est impératif dans un premier temps de recruter des collaborateurs autour du
recrutement, de la
comptabilité et des
ressources humaines.
Dans un second temps, les métiers du commerce se spécialisent de plus en plus. Les offres de responsable de magasin, technico-commercial et autres business developper vont bon train. Les métiers parallèles émergent comme business analyst, chargé de mission commercial ou même conseiller clientèle en banque.
Pour faire face à l'évolution des besoins des entreprises, l’Apec rappelle qu’il est nécessaire de développer des compétences spécialisées tout en élargissant ses soft skills pour garantir une valeur intéressante sur le marché de l'emploi, que ce soit en dehors de l'entreprise ou dedans.
Pour en savoir plus, vous pouvez retrouver l’étude complète sur le site de l’Apec
ici.